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la régle verte

 

La règle verte

regle verte melenchonDécembre 2012, éditions Bruno Leprince.
144 pages
Format : 12 x 17 cm
ISBN : 978-2-36488-031-3

Ce livre présente les textes et discours sur l’écologie que Jean-Luc Mélenchon a développés au nom du Front de Gauche pendant la campagne présidentielle. Ces idées ont été soutenues par les bulletins de vote de 4?millions d’électeurs conscients d’écrire une page nouvelle de l’histoire politique dans notre pays. Visant l’éducation populaire, ces textes sont nourris de l’expérience des luttes sociales et écologistes.

En rupture avec la règle d’or de l’austérité, la règle verte résume l’exigence qui est celle de l’humanité tout entière : éteindre la dette écologique engendrée par le capitalisme et le productivisme. Car la catastrophe écologique s’accélère. Une politique concrète permet de puiser dans ce défi mortel le ressort d’un passionnant rebond de l’histoire de la civilisation humaine. Cette situation révèle l’existence d’un intérêt général humain : préserver l’écosystème qui rend la vie humaine possible. Pour assumer cette part de notre devoir devant l’humanité, ce livre propose une méthode, celle de la planification écologique. Il contribue à poser les bases d’une nouvelle doctrine pour la gauche, celle de l’éco-socialisme.

 
 
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LA REGLE VERTE :
Ne pas pre?lever et consommer plus de ressources que la nature ne peut en reconstituer

1) Notre sociéte? vit à crédit sur la planéte : stop a? la « dette e?cologique » !

Pour assouvir tous nos besoins de consommation (nourriture, e?nergie, transport, logement, etc.), nous pre?levons chaque anne?e plus de ressources naturelles que notre e?cosyste?me est en mesure de reconstituer. Nous produisons e?galement plus de de?chets et de pollutions qu’il ne peut absorber.

Il faut aujourd’hui l’e?quivalent d’1,6 plane?te pour re?pondre aux besoins de la population mondiale. Les pays du « Nord » ont une lourde responsabilite? : 4,4 plane?tes seraient ne?cessaires si l’ensemble de l’humanite? suivait le mode de vie nord-ame?ricain et 3 plane?tes pour le mode de vie franc?ais.

En 2016, l’humanite? a consomme? en huit mois les ressources que la Terre peut reconstituer en une anne?e. Le « jour du de?passement » de la capacite? e?cologique de la plane?te est tombe? le 8 aou?t 2016. L’humanite? vit a? cre?dit le reste de l’anne?e et e?puise les ressources naturelles. Cette « dette e?cologique » ne cesse de se creuser : elle s’accumulait a? partir du 1er octobre en 2000 et du 23 de?cembre en 1970.

2) La re?gle verte pour changer notre mode?le de production et de consommation

Le mode?le qui surexploite notre plane?te et pille les ressources indispensables a? la vie humaine est une impasse. Le productivisme pousse a? consommer et de?grader toujours plus les biens communs que sont l’eau, la terre, l’air. Il est impe?ratif de changer nos fac?ons de produire, d’e?changer et de consommer. Cette bifurcation est urgente car l’e?puisement des ressources est irre?versible.

Appliquer la « re?gle verte », c’est prendre en compte les limites e?cologiques de l’e?cosyste?me et transformer nos modes de consommation et de production pour acquitter notre dette e?cologique. C’est remettre en cause le dogme de la croissance e?conomique illimite?e pour une socie?te? qui promeut la sobrie?te?, la de?fense de l’environnement et la redistribution des richesses.

La « re?gle verte » doit servir de principe fondamental pour penser de manie?re globale, inte?grer le temps long dans la prise de de?cision politique et construire l'e?conomie sur des bases respectueuses de l’e?cosyste?me tout en re?pondant aux besoins re?els des citoyen·ne·s et en re?duisant les ine?galite?s.

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3) Inscrire la « re?gle verte » dans la Constitution

La France sera la premie?re nation a? inscrire dans sa Constitution la re?gle verte : ne pas consommer plus de ressources que l’e?cosyste?me ne peut reproduire, ni rejeter plus de de?chets qu’il ne peut absorber.

Eriger ce principe dans la Constitution est essentiel pour changer ve?ritablement les re?gles d’organisation de notre socie?te?, reconnai?tre « l’inte?re?t ge?ne?ral humain et e?cologique » et assurer la pe?rennite? de notre e?cosyste?me.

4) Changer de mode?le productif pour solder la dette e?cologique

La « re?gle verte » est un principe politique, la planification e?cologique est la me?thode, le vecteur du changement de mode?le productif.

La «re?gle verte» est un pari pour l’intelligence et l’inventivite? : elle cre?e de formidables opportunite?s pour de nouvelles recherches applique?es et des proce?de?s de production cre?ateurs d’emplois.

La planification e?cologique, c’est se donner les moyens d’actions pour relocaliser la production, ope?rer la transition e?cologique de l’agriculture, ba?tir un mode?le e?nerge?tique 100 % renouvelable, ge?rer collectivement les biens communs comme l’eau, de?velopper des strate?gies « ze?ro de?chet ».

5) La « re?gle verte » applique?e aux propositions de L’Avenir en commun

- La transition e?nerge?tique : sortir des e?nergies carbone?es et du nucle?aire, atteindre le 100 % d’e?nergies renouvelables en 2050 ;

- 700 000 logements par an isole?s e?nerge?tiquement ;
- Lutter contre l’obsolescence

programme?e
consommation ;

- Rendre obligatoire le recyclage, le compostage, l’incine?ration avec re?cupe?ration de l’e?nergie produite pour tous les de?chets ;
- Sanctuariser le foncier agricole et naturel et lutter contre l’artificialisation des sols ;
- Exploiter durablement la fore?t franc?aise ;
- et tout le chapitre sur la planification e?cologique !

des biens de

Empreinte et dette e?cologique :

L'empreinte e?cologique est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature : elle e?value la surface productive ne?cessaire a? une population pour re?pondre a? sa consommation de ressources et a? ses besoins d'absorption de de?chets. Elle se calcule a? partir des quantite?s consomme?es, des e?missions de gaz a? effet de serre, quantite?s d’eau pre?leve?es, e?missions de polluants et de de?chets, l’usage des sols, etc.

Nous creusons notre « dette e?cologique » lorsque notre empreinte e?cologique de?passe l’empreinte e?cologique soutenable, c’est-a?-dire lorsque la consommation de ressources de?passe la capacite? de renouvellement de la plane?te.

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